VIRGINIA ET VITA

 

Christine Orban

 

livre

Elle était écrivain, un vrai, seule son œuvre comptait.

 

Publication générale francophone

 

Contemporain    Romance    Récit de vie

Adulte

 

En 1927, Virginia Woolf et son mari éditeur Léonard vivent à Monk's House dans la campagne du Sussex. Elle vient de publier "La promenade au phare" et vit une passion tourmentée avec Vita Sackville-West, aristocrate et romancière elle aussi, qui se partage entre l'immense château paternel de Knole et Long Barn, la demeure de son époux Harold. La fascination que ressent Virginia pour Vita, l'opposition entre son milieu bohème et la vieille aristocratie anglaise l'amènent à prendre pour sujet de son nouveau roman l'excentrique Vita qui n'a pour règle que le plaisir de l'instant. Ainsi naît Orlando, homme et femme à la fois, de l'amour et de la frustration, de la jalousie et de la complicité de deux femmes exceptionnelles. Virginia va métamorphoser sa relation amoureuse en création littéraire.

Critique par Ophélie R.

 

    Je dois avouer que je n’étais pas très motivée à lire ce roman à l’origine, notamment parce que la couverture ne m'attirait pas, mais finalement, après lecture de la quatrième de couverture et parce que, je ne sais pourquoi, le titre avait une connotation très musicale, je me suis lancée.

    L’écriture est fluide et l’action plus ou moins maintenue avec un certain dynamisme qui parvient à bien porter le récit au fil des pages même si, par moment, celui-ci traîne un peu. Les dialogues sont peu nombreux au cours de la lecture et sont utiles à une certaine avancée, pour comprendre la situation et surtout ces deux femmes, Vita et Virginia, héroïnes principales de ce roman. Globalement, ce livre se lit, avec quelques difficultés certes, relativement vite. On se laisse bercer par la plume formidable de Christine Orban, qui capte très vite notre attention, mais de laquelle on se lasse finalement au bout d’un moment.

    Par petites touches successives, Christine Orban dresse le portrait de cette auteur et des relations qu'elle entretenait avec son entourage, de sa folie qui ne demande qu'à sortir au grand jour et sa santé mentale parfois instable. Christine Orban ne fait que relater les désagréments de l’écriture d’un roman, à quel don de soit est confronté l’auteur et le processus d’acheminement, qui peut être très désagréable, d’une telle œuvre. C'est plutôt fin, mais il faut bien le dire un rien répétitif et ennuyeux. Si le début est intéressant, le livre traîne un peu en longueur et nous avons parfois du mal à savoir où veut nous entraîner l’auteur. Certes, nous avons compris qu’il porte sur les mœurs difficiles envers ce genre de relation, mais finalement, à force de traîner, on ne comprend pas le but final de ce roman. Et les dernières lignes nous laissent véritablement sur une sensation d'inachevé. Sans avoir lu les deux auteurs dont il est question dans ce roman, notamment Virginia Woolf, il est peut-être compréhensible qu’on ne puisse pas tout comprendre.

    Une lecture compliquée, mais gratifiante, qui nous fait découvrir des auteurs et peut nous donner envie de nous atteler à lire leurs romans par la suite. Mais la sensation que l'auteur n'a rien su faire de l'histoire de ces deux femmes nous laisse un certain arrière goût.

note

mitigé

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